Enfin des livres pour tous les lecteurs : enfants dyslexiques et/ou lecteurs fragiles - 5 - Flammarion jeunesse & Hachette éducation

Après la collection « dyscool » chez Nathan, « Colibri » chez Belin, « Premières lectures faciles » et « Premières lectures progressives » chez Hatier jeunesse, « Mes premières lectures en lecture aidée » chez Magnard jeunesse, « DOCU DYS« et « 1 2 3 dyslexie » chez Fleurus, la nouvelle étape du tour d’horizon des livres adaptés passe par Flammarion et Hachette qui proposent eux aussi une collection de livres adaptés pour faciliter la lecture des lecteurs fragiles et des enfants « dys » !

C’est un petit pas pour l’édition, mais un grand pas vers l’accessibilité.
N. Armstrong (je crois 😉 )

La collection « Le Club des DYS – Castor poche » qui est dirigée par la présidente de l’association potentialdys s’adresse directement aux lecteurs dyslexiques mais, comme la plupart des collections adaptées, également aux lecteurs débutants ou fragiles.

Les +

→ La mise en page a été vraiment soignée :

Une mise en forme du texte bien pensée : police sans empattement (EasyReading) + taille des caractères augmentée + texte non justifié + interlignage augmenté.
Des illustrations bien séparées du texte : c’est une vraie aide à la compréhension, en plus les pensées des personnages sont parfois représentées aussi !
Un découpage du texte et une pagination clairs : 1 double page = 1 thème. Pas de découpe des mots et aucune phrase ne court d’une page à l’autre.
Une présentation des personnages au début de l’histoire pour faciliter leur reconnaissance et la compréhension.
Un « dico mots » bien pensé pour les mots difficiles et facilement accessible (sur un rabat de la couverture). Les définitions sont courtes et efficaces.
Un joli papier écru (pour moins fatiguer les yeux).

→ Le texte a été lui aussi adapté : phrases plutôt courtes + vocabulaire choisi + mise en couleur d’un graphème (un graphème différent étudié dans chaque livre, comme par exemple le « ou », le « an »…).

Les –

→ Le repérage des dialogues peut être amélioré : Dans cette collection, les dialogues sont en italiques pour être repérés plus facilement. J’ai lu plusieurs fois que l’italique pouvait fatiguer un peu nos lecteurs dys et en plus on n’identifie pas plus rapidement le personnage qui parle. Je préfère donc le système de chez dyscool avec un trait de couleur dans la marge pour indiquer quel personnage parle (une couleur par personnage).

Quelques titres déjà disponibles*

[Voir la collection « Le Club des DYS – Castor poche » sur le site de l’éditeur]

Chez Hachette jeunesse, la collection « J’apprends à lire avec les Grands Classiques » s’enrichit d’un rayon « spécial dys ». On retrouve dans cette collection les grands classiques de Disney adaptés par une orthophoniste pour rendre la lecture plus facile et plus accessible.

Les +

→ La mise en page a été adaptée, avec notamment :

Une mise en forme du texte bien pensée : police sans empattement + taille des caractères augmentée + texte non justifié + interlignage augmenté.
Un code couleur pour faciliter la lecture : les sons complexes sont colorés (une couleur par « famille » de sons -> in, ain, ein colorés en vert par exemple) et, originalité bienvenue par rapport aux autres collections, les mots outils sont travaillés en début de livre puis encadrés dans l’histoire : top !
Des illustrations bien séparées du texte : c’est une vraie aide à la compréhension.
Un découpage du texte et une pagination clairs : 1 page = 1 unité de sens + pas de découpe des mots + pas de phrase qui court d’une page à l’autre.

→ Le texte a été lui aussi adapté : phrases plutôt courtes + vocabulaire choisi + mots difficiles expliqués par une illustration au début du livre.

Les –

→ Le traitement des mots difficiles peut être amélioré : L’idée des petites illustrations est super mais on se demande parfois ce qui est illustré.

→ Le traitement des dialogues peut encore être amélioré : Lorsque les dialogues sont dans des bulles, on comprend très vite et très bien qui parle mais c’est encore parfois confus lorsqu’il n’y a que le « – » dans le texte. Certaines collections savent faire mieux que cela.